Evelyne Cohen-Lemoine, responsable de l’UPR « Sciences et Conscience » présente ici quelques unes des réflexions et des actions menées par Roland Gori dans son combat contre les extrémismes de tous bords et « le vide culturel d’un monde politique sans esprit, d’un monde où les techniques sont devenues folles, d’un monde qui se nourrit des surenchères de la haine et du désespoir« . (Extrait de la présentation en 4ème de couverture du livre « un monde sans esprit, la fabrique des terrorismes« )
Roland Gori est psychanalyste, Professeur honoraire de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille, Psychanalyste Membre d’Espace analytique. Initiateur avec Stefan Chedri de l’Appel des appels , il est l’actuel Président de l’Association Appel des appels.
Voici le lien avec l’émission dont il est question ici.
Dans cette interview, l’auteur insiste sur le fait que les partis politiques ont intérêt à se présenter en conciliant toutes leurs contradictions et faisant en sorte de dénier ou de masquer ce qui les arrange, de manière à mieux « passer » dans les médias traditionnels.
Le psychanalyste affirme que ce n’est pas au parti politique de se définir. Il se réfère au travail d’Umberto Eco pour dire qu’il existe un fascisme primitif et éternel qui ne peut pas être assigné à un parti politique : le culte de l’action violente, le refus de la critique et des Lumières.
Selon Roland Gori, il y a aujourd’hui une contradiction entre le désir de démocratie porté par l’humanisme après la deuxième guerre mondiale et les exigences du matérialisme extrême que constitue le libéralisme.
Si nous n’inventons pas une nouvelle voie de démocratie humaniste sociale et libérale, nous risquons de voir émerger des formes de populisme qui pourrait recycler ce qu’on appelle traditionnellement l’extrême-droite.
Au-delà du risque évoqué par le psychanalyste dans cette émission, il semblerait qu’au regard des dernières élections en Allemagne, en Italie ou dans d’autres pays européens, que nous soyons entrés dans une période d’effondrement du modèle de la démocratie libérale ou de la social-démocratie que nous avons connue depuis la seconde guerre mondiale.