À propos de frontières…
Après avoir lu le livre de Régis Debray « Éloge des frontières », Pascal Valenduc, membre de Galilée.sp, a souhaité transmettre le billet d’humeur ci-après :
Quand on dénie la partition, n’est -ce-pas au partage que l’on se refuse ? Aimé Césaire estimait qu’on pouvait se perdre « par ségrégation murée dans le particulier ET par dilution dans l’universel »…. Quand tout pousse au global c’est le local qui équilibre ».
p. 91-92 édition Gallimard, 2010
À l’heure où la mondialisation de la finance, la libre circulation des hommes et des marchandises sont devenus le credo d’une planète globale, « global village », devenu un immense « market place » : nous voyons se développer des replis identitaires, communautaires et des nationalismes réémerger (Brexit, Catalogne, Belgique, Ukraine, etc.)…
Régis Debray, avec brio et iconoclasme, nous donne des clés pour comprendre le besoin vital de diversité, d’identité culturelle, d’avoir des limites ouvertes sur le monde et perméables comme la peau. Depuis la nuit des temps, l’homme a besoin de rituel, d’appartenance, de sacré, et ce besoin qui ne trouve plus sa place prend parfois une forme hostile face à une mondialisation vécue comme une négation, une dilution de la différence culturelle avec l’émergence d’un néo-langage qu’il appelle le «globish»; internet et une transformation du monde en market place dirigé par les multinationales et les GAFA.