A six semaines des élections présidentielles…
… qui sont, depuis la réforme constitutionnelle de 1962, la clef de voûte de la vie politique en France, il est à craindre une nouvelle abstention massive des citoyens. Mais ce n’est pas certain, car les français peuvent aussi considérer que la crise systémique, à laquelle notre époque nous confronte, mérite qu’ils battent et distribuent autrement les cartes du jeu politique.
Crises nombreuses ? Oui : écologique, sociale, sanitaire avec le Covid-19, morale, diplomatique et militaire, migratoire et économique …
Comment s’en sortir ensemble ? En choisissant une ligne politique par le vote individuel républicain. Le suffrage universel direct permet l’expression libre dans une démocratie mature.
Pour autant, le vote suffit-il ? Non ! Les français aspirent à ce que ce momentum partagé soit suivi d’effets concrets. Or, on a bien vu que l’effondrement des partis politiques traditionnels conduit à une gesticulation verbale et à des surenchères de mots, de plus en plus vidées de sens.
Galilée.sp trace son sillon…
… et invite, encore aujourd’hui, à oser décongestionner pour permettre un nouvel élan citoyen.
Un chapitre entier de notre livre de 2018 était consacré à ce thème et proposait des axes opérationnels en ce sens (pages 53 à 61) :
« Voyons ce qui pourrait répondre à cette crise que l’on peut qualifier avant tout de crise morale :
- Réhabiliter la notion républicaine d’intérêt général
- Ne pas laisser l’intérêt général être l’otage du « millefeuille »
- Traiter la prégnance des conflits d’intérêt sur l’intérêt général
- Mobiliser les énergies
- Revaloriser l’engagement de service public dans le cadre d’une « mystique » républicaine moderne
- Revaloriser l’image collective des Français
- Plutôt que le « french bashing », préférer l’exaltation des réussites françaises
- Plutôt que le déficit de patriotisme, exalter notre citoyenneté
- Remettre en place des occasions d’apprentissage de la citoyenneté
- Plutôt que le dissensus partisan permanent, exalter le consensus sur l’essentiel
- Prendre en compte la faiblesse du mouvement syndical salarié français
- Mettre en mouvement ».
La démocratie est précieuse, ne la méprisons pas !
Le tableau suivant répertorie le nombre de nations dans chaque catégorie selon le rapport 2021.
La population mondiale fait référence à la population totale des 167 pays considérés. Étant donné que l’enquête n’exclut que quelques micro-nations, cela équivaut à peu près à l’ensemble de la population mondiale estimée en 2021.
Oui, notre modèle républicain peut et doit évoluer
pour inclure une véritable participation des citoyens.
Galilée.sp prône des ADMINISTRATIONS CO-ACTIVES !
Galillée.sp a fait un constat et des préconisations. De quoi s’agit-il ?
- Face à la légitime attente d’interventions efficaces de l’Etat, il faut restaurer la puissance publique en l’adaptant aux temps présents.
- Il faut aussi revitaliser les grandes administrations publiques mais, bien sûr, en les redéfinissant au vu des besoins des citoyens, dans leurs priorités et dans leurs modalités.
- La fonction publique a besoin qu’on s’occupe d’elle. En bien des endroits, les fonctionnaires ne savent plus sur quelles priorités concentrer leurs efforts car le système managérial est myope, rationaliste à l’excès et il bloque les énergies et les initiatives.
Osons les « administrations coactives » ! Qu’est-ce que c’est ?
Les administrations coactives sont celles qui réunissent, sur le terrain, les élus mandatés pour trouver des solutions républicaines et les citoyens exprimant leurs besoins. Elles sont décomplexées, innovantes et créatives ; à leur place, c’est-à-dire sur le terrain, elles concourent à l’autorité républicaine. Reliées et connectées, elles sont le réseau d’intérêt général qui stimule les initiatives humanistes et responsables.
La Nation française a été bâtie par l’Etat et avec le personnel de l’administration ; il faut renouer, avec des moyens modernes, avec cette force de notre pays.
Nettoyer les plaies en les soignant
Diagnostiquer les plaies des administrations publiques souffrantes : l’hypertrophie des administrations centrales ; la surdité aux besoins qui se traduit trop par l’obéissance au nom du sacro-saint « précédent » et par la conformité plutôt que par l’esprit critique et novateur adapté aux enjeux d’aujourd’hui ; la disette des moyens qui maltraite le présent et les capacités d’évolutions.
Arrêter les faux remèdes du cost-killing : depuis les années 90, c’est le chant des sirènes néolibérales et des politiques budgétaires (« il faut réduire la dette publique ! ») qui engourdit les oreilles des citoyens. Remède qui s’apparente à la saignée des médecins de Molière. En matière de gestion publique, il faut abandonner les clystères de Purgon ou les traitements de Diafoirus.
Stimuler la respiration, le mouvement et l’ouverture : déléguer en responsabilisant, revoir la formation à tous les niveaux pour accompagner ce mouvement, décloisonner les esprits et les administrations et collectivités publiques en formant ensemble à un socle de compétences, de méthodes et de valeurs (projet que l’on voit poindre derrière le projet de l’INSP – Institut national du service public – et qui devrait être mené aussi au niveau des managers intermédiaires), recruter et former autrement les dirigeants publics.
Oser voir loin ensemble : Construire une vision, la nourrir avec créativité et la mettre en œuvre avec innovation. Galilée.sp utilise les méthodes qu’il préconise ; ceci est présenté dans les chapitres 23 et 24 de l’ouvrage cité ci-dessus.
Expérimenter et évaluer : Expérimenter c’est faire et pratiquer. La pensée, les programmes et les bonnes idées ne servent à rien si elles ne passent pas dans le réel, si elles n’ont pas un impact sur la vie des gens. Galilée.sp est, depuis sa création, un think-tank opérationnel. La France est un pays d’hommes et de femmes ingénieurs, cultivateurs, artisans, artistes, cuisiniers, jardiniers, de parfumeurs, de médecins, de pompiers, d’infirmiers, de traiteurs et transformateurs de déchets, etc. C’est à cette veine-là que les administrations publiques se régénèreront ! Elles retrouveront la joie par la coaction.
Catherine Gras
Présidente du Conseil d’orientation de Galilée.sp
µAlias Lucie des Monts