Mercredi 12 juin : Vincent Bontems
Vincent Bontems, philosophe des sciences et des techniques, travaille au Larsim, le laboratoire de recherche sur les sciences de la matière du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives). son intervention portera sur le thème suivant : « De quoi l’innovation fut-elle le nom ? »
« L’innovation est présentée comme la panacée contre les maux de notre temps sans que ses contours soient bien définis. Depuis Machiavel et Francis Bacon jusqu’au « modèle à boucles » de Kline et Rosenberg ou « l’innovation disruptive » de Christensen, l’innovation soulève sans cesse les enjeux des relations du futur avec le passé : désirons-nous intégrer en douceur la nouveauté pour la faire perdurer ou choisissons-nous la rupture et la » destruction créatrice « , qui renouvellent en profondeur les structures en place ? » (D’après la présentation d’une conférence animée par Vincent Bontems sur le site https://blog.usievents.com/histoire-innovation-vincent-bontems/).
Jeudi 20 juin : Camille Bourdin
Cliquez ici pour accéder au site internet de l’association « KUMINOSATO » en anglais
Quelques Extraits du blog de Camille Bourdin
« Shinjuku était égale à elle-même, telle que dans mon souvenir : une fourmilière grouillante cernée par de grands immeubles ornés de néons multicolores et parfois clignotants, un temple de la consommation avec des tentations à chaque coin de rue et à chaque étage, tout concourant à vous faire dépenser un maximum d’argent. »
(Extrait de « Administration et errances »)
« Le bus finit par s’engager dans un très long tunnel et quand enfin il en sortit pour déboucher dans la préfecture de Niigata, l’ambiance avait radicalement changé : un voile brumeux recouvrait tout, les sommets se perdaient dans les nuages, l’air était chargé du parfum des cèdres, exhalé par la moiteur tellement lourde qu’on pouvait la ressentir à travers les vitres du bus. En faisant abstraction de l’autoroute et des quelques constructions humaines qui la jonchaient, on aurait pu se figurer un paysage de la Terre à ses débuts. Le concept du Yin/Yang chinois existe au Japon sous le nom d’Omote/Ura et s’applique à toute chose, notamment aux façades maritimes.
Le territoire japonais est divisé en deux parties : celle qui donne sur le Pacifique et qui est industrialisée et ouverte sur l’étranger (omote) ; et celle qui donne sur la Mer Intérieure, plus rurale et moins développée (ura). J’avais passé la frontière invisible qui sépare ces deux Japon. »
(Extrait de « En route pour Niigata »)