… Avec un sacré quartet : l’ONU, la CASDEN, L’hôpital… et Galilée.sp
« L’administration publique – pierre angulaire du travail des gouvernements – joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la vie des gens. Réinventer l’administration publique est une voie positive et nécessaire pour aller de l’avant. Sans modernisation et transformation de l’administration publique pour s’adapter aux besoins d’aujourd’hui, il sera impossible de réaliser un avenir meilleur pour tous. Lorsque des administrations compétentes font défaut, les gouvernements ne sont pas capables d’agir, ce qui empêche tout développement durable. » Organisation des Nations Unies
Ouvrons grands nos yeux et nos oreilles : le secrétaire général des Nations Unis rend hommage aux fonctionnaires et agents publics du monde entier !
« Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à ces travailleurs et travailleuses essentiels et à bien d’autres encore, nous nous devons de réfléchir aux moyens de mieux les protéger, de reconnaître pleinement leur rôle et d’investir dans leur bien-être, tandis qu’ensemble, nous allons tout faire pour reconstruire en mieux. » António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies.
23 juin 2020 : la Journée des Nations Unies pour la fonction publique
Une Journée des Nations Unies pour la fonction publique, proclamée en 2003 par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution A/RES/57/277, met en valeur le rôle de l’administration publique pour le développement et auprès des communautés.
Pour célébrer cette Journée internationale, l’Assemblée générale encourage chaque année les États Membres à organiser des activités pour souligner la contribution du service public au processus de développement.
Le service public, aux niveaux national et international, a en effet un rôle décisif à jouer dans la mise en œuvre des objectifs de développement.
Le 23 juin 2020 a été l’occasion de mettre en avant à la fois le travail des agents de la fonction publique et d’encourager les jeunes à choisir et à poursuivre une carrière dans le secteur public.
Chaque année, un Prix d’excellence du service public est pour cela décerné par l’ONU. Il est devenu au fil du temps la plus prestigieuse reconnaissance internationale de l’excellence dans le secteur public. Depuis 2003, les Nations Unies ont reçu un nombre impressionnant de candidatures suggérées dans les quatre coins du monde.
Une banque, la CASDEN, partenaire de Galilée.sp, nous aide à fêter l’engagement professionnel des fonctionnaires !
A l’occasion de la journée internationale de la Fonction publique, la CASDEN a dédié une double page à tous les agents de la fonction publique (Le Monde du mardi 23 juin 2020).
Que nous montre le sondage BVA commandé par la CASDEN ?
Leur engagement fort a permis au pays de tenir le choc Les fonctionnaires sont utiles et fiers de leurs missions Pendant que la France se confinait pour se protéger du COVID-19, la plupart des agents de la fonction publique ont continué à assurer leurs missions |
Les difficultés ne manquaient pourtant pas : ceux qui étaient en « première ligne » ont vécu avec difficulté la crise (exposition au risque COVID-19, manque de protection, manque d’information, manque de moyens pour exercer leurs missions …).
Qui les a soutenus ? les applaudissements aux balcons à 20h ont été réconfortants. Ils ont pu compter sur leurs collègues proches (83%), sur leur hiérarchie (64%) et sur des usagers avec lesquels ils étaient en contact (62%). Ils ont senti un soutien médiocre de la part des institutions : les élus locaux, l’Etat ou le gouvernement n’ont globalement pas été à la hauteur d’après le ressenti exprimé par ce sondage (seulement 30% de soutien. Si nous étions à l’école, les « institutionnels » n’auraient pas la moyenne : ils auraient 7/20 !) (cf. document en PDF à télécharger ci-après)
Le message de Galilée.sp : Où va la fonction publique ? Pour l’instant, elle ne sait pas. Et pourtant elle tourne ! Qui la fait tourner ? Les fonctionnaires en 1ère, 2ème et 3ème ligne, ni les institutions et peu les hiérarchies. Il y a le potentiel et l’opportunité pour construire, avec les fonctionnaires et tous ceux qui comptent pour eux, de véritables « administrations co-actives ». Comment ? Vision partagée, créativité et innovation, soutien et accompagnement sont les conditions du succès. En tout cas, la crise que nous traversons nous enseigne que le service public doit réellement redevenir une priorité. Gilbert Deleuil et Catherine Gras Président du Conseil d’administration et Présidente du conseil d’orientation |
Les équipes soignantes de l’hôpital public français sont efficaces et la crise du Covid-19 l’a montré avec éclat !
Comment cela s’est-il passé ? Cela a fonctionné différemment de bout en bout ! Les témoignages sont éloquents :
Alors, oui ! Il faut réformer l’hôpital mais pas en méthode « TOP-DOWN » et surtout pas avec des méthodes obsolètes qui consistent à faire remplir des tableaux préformatés, qui plus est avec des questions posées d’avance !
Les méthodes de travail en intelligence collective existent, ce sont elles qu’il faut utiliser !
« Au moment du confinement les directions n’ont pas eu d’autre choix que de laisser faire les agents de terrain, car ça devait être très rapide. Si on avait procédé comme d’habitude, tout aurait pris six mois… » « Chez nous on a tout réorganisé en une semaine grâce aux agents de terrain. Pourquoi on n’utilise cette intelligence collective qu’en cas de catastrophe ? » Extrait de Le Monde, juin 2020 |
Il faut « virer nos cutis » en rangeant au placard les vieilles recettes du « New public Management » qui ont inondé nos services publics d’indicateurs chiffrés et d’indicateurs dits de « résultats ». Ces recettes, qui donnent l’illusion de la « maîtrise des objectifs » sont largement responsables du renforcement des bureaucraties technocratiques, devenues inefficaces et contre-productives dans la période de crises que nous traversons.
Ouvrons ensemble les yeux, cultivons-nous … Relisons les comptes-rendus des trois petits déjeuners les plus récents de Galilée.sp … interrogeons-nous ensemble et… osons avancer ensemble :
- Avec Guy Soudjian, proviseur de lycée et docteur en histoire contemporaine, nous avons vu comment le Conseil National de la Résistance (CNR) a – pendant la sombre et douloureuse de l’occupation de la France et pendant la seconde guerre mondiale – permis à la France de se reconstruire : travail, écoute, créativité, persévérance, courage. Dans quel cadre ? Pluraliste et trans-partisan, avec un rassemblement dans le souci de l’intérêt général et avec les valeurs de la République. Pour quel monde d’Après ? Un monde meilleur incluant la rupture avec une forme de capitalisme, l’accès des travailleurs au pouvoir dans l’entreprise, une planification de grands projets collectifs.
- Avec Elisabeth Javelaud, sociologue et membre de l’équipe nationale du Pacte civique, notre confiance est territoriale et articulée dans les territoires. En effet, ça a déjà commencé et ça se développe. « La dynamique de transition sur les territoires est une richesse car elle est un projet collectif systémique dont on voit d’ores et déjà les résultats ». On compte plusieurs milliers d’initiatives dans le monde dont plus de 150 en France où les « Fabriques de la transition » sont un mouvement rassembleur et en pleine dynamique.
- Avec Jean-Marie Fessler, directeur d’hôpital et professeur à l’université de Stanford, nous savons que le monde dans lequel nous vivons est devenu numérique sans que nous en ayant eu conscience et que nous y sommes autodidactes, généralement à nos frais ! Personne n’a contrôlé, dirigé ni financé ce processus d’apprentissage et ce progrès social non mesurable. Dans ce grand mouvement, les bénéficiaires des anciens modes d’organisation en spécialités résistent. Pourtant, tout le monde peut utiliser le savoir sans l’appauvrir car le savoir est relationnel et se transporte mieux que tout autre produit.
- Avec Paul-Hubert des Mesnards, ingénieur et pianiste, INTEGRER LE LIEN VERS SON INTERVENTION ICI nous savons qu’il est possible, avec méthode et en groupes à composition hétérogène, de quitter ensemble nos « autoroutes de la pensée » et de dépasser les « fixations fonctionnelles ». La créativité est le carburant de l’innovation pour le « Monde meilleur d’Après ». La créativité et l’innovation ne sont pas des mots en l’air ; la créativité est un trésor individuel et collectif qu’il faut utiliser car ce trésor-là se partage, se renouvelle, rend plus heureux. Déconfinons l’esprit de créativité et engageons-nous avec créativité.
Alors oui, le service public doit réellement redevenir une priorité !
Le potentiel d’innovation de la fonction publique est le meilleur atout !
Ceci ne fait aucun doute pour Galilée.sp puisque c’est même, depuis notre création en 2011, la phrase-clé de notre logo les fonctions publiques au cœur de l’innovation.
Concluons pour aujourd’hui avec quelques lignes de Galilée.sp (Extrait du livre « Pour une nouvelle philosophie de l’action publique » pages 169-170) :
« Il est temps de reconstruire une vision collective porteuse pour nos destins individuels et nos relations les uns avec les autres. Il faut être sourd pour ne pas entendre que les citoyens le demandent et l’attendent soit par peur ou colère, soit avec confiance dans les possibilités de noter époque. De notre place de fonctionnaires et de citoyens engagés, nous en ressentons nous-mêmes le besoin et il a été largement exprimé par les fonctionnaires et leurs représentants.
Nous sommes donc face à un besoin urgent de rupture et de refondation. De nombreuses organisations publiques sont devenues dépassées.
(…)
Comment se situe Galilée.sp par rapport à ce besoin et que proposons-nous ?
- Face à la légitime attente d’une intervention efficace de l’Etat, il faut restaurer la puissance publique en l’adaptant aux temps présents ;
- Il faut aussi revitaliser les grandes administrations publiques mais, bien sûr, en les redéfinissant au vu des besoins des citoyens, dans leurs priorités et dans leurs modalités d’action ;
- La fonction publique a besoin qu’on s’occupe d’elle. En bien des endroits, les fonctionnaires ne savent plus sur quelles priorités ils doivent concentrer leurs efforts car le système managérial, à bout de souffle, est myope, rationaliste à l’excès, tout en bloquant les énergies et les initiatives.
Que propose Galilée.sp ? D’être aux côtés des usagers-citoyens. De partager nos méthodes. Nous pensons que tous doivent être invités à reconstruire ensemble la République dont nous avons besoin aujourd’hui ».
Lignes toujours d’actualité pour construire le « Monde d’Après » !
Catherine Gras
Présidente du Conseil d’orientation
de Galilée.sp
Alias Lucie des Monts