Après Paris, c’est au tour de Bruxelles d’être frappée par de terribles attentats terroristes.
Galilée .sp s’associe à la douleur des proches des victimes, décédées ou blessées, et à celle des nombreuses personnes qui, ayant vécu de près ces événements, garderont longtemps les séquelles du traumatisme subi.
Bruxelles, capitale de l’Union européenne, n’est pas une cible choisie au hasard. Au travers de ce symbole sont visées les valeurs européennes de la démocratie et des « Lumières », dont la France, touchée la première, est depuis longtemps le fer de lance.
Ce double symbole résume bien la guerre non seulement armée mais aussi, et surtout, idéologique conduite par les djihadistes et les radicaux islamistes.
Cette guerre idéologique ne dépend que très partiellement du sort des armes sur les théâtres extérieurs et sera de longue durée.
Le radicalisme musulman, sous ses diverses variantes (Frères musulmans, Wahhabites, Salafistes…) dispose de puissants relais sur nos territoires.
Il est importé à partir d’Etats créés par les occidentaux après la première guerre mondiale, enrichis par leurs achats de pétrole et protégés par leurs armées. Ils financent, directement ou indirectement, des groupes djihadistes, des écoles coraniques, forment des imans et les envoient dans nos pays souvent en les rémunérant.
Le fondamentalisme se nourrit aussi de notre inclination au multiculturalisme, de notre coupable inattention à la montée du communautarisme, de notre forte propension à l’autodénigrement et de notre déficit de patriotisme.
La fameuse phrase de Lénine, « les capitalistes, en l’occurrence lire plutôt : les occidentaux, sont tellement bêtes qu’ils vendraient même la corde pour les pendre » trouve parfaitement à se transposer à notre problématique actuelle.
On a dit, à juste titre, que la laïcité c’était la liberté de croire ou de ne pas croire, la tolérance de toutes les croyances et donc le meilleur rempart protecteur du « vivre ensemble ».
Mais la laïcité n’est pas que cela.
La laïcité, c’est avant tout la liberté de conscience : tout individu doit pouvoir s’autodéterminer sur toutes les questions de son existence sans subir de diktats. C’est ce qui rend la femme l’égale de l’homme, ce qui conduit à récuser les « crimes » d’apostat ou de sacrilège, ce qui exclut tout mariage forcé ou le pouvoir du frère sur la sœur etc…
L’intégration n’est pas qu’un problème économique et social, comme on a pu le croire pendant trop longtemps, elle suppose surtout la pleine acceptation de nos valeurs et l’absence de haine à l’égard du pays d’accueil.
Au-delà du nécessaire renforcement des mesures en matière de sécurité et de renseignement, que seuls les naïfs ou les irresponsables peuvent dénigrer, l’heure est venue de poser clairement et nettement des exigences quant au respect de nos valeurs, ainsi qu’à la connaissance de notre histoire et de notre langue, à tout candidat au séjour prolongé sur nos territoires, a fortiori lorsqu’il s’agit de lui accorder la nationalité.
Il s’agit pour les Pouvoirs publics de remettre à plat la question de l’intégration dans le cadre d’un grand chantier reposant moins sur la gesticulation législative que sur la définition et la mise en œuvre de nouvelles et ambitieuses politiques publiques.
En cas d’échec, nous connaitrons, à terme, soit le triomphe des extrémistes musulmans (scénario « Houellebecq ») soit celui de l’extrême droite (scénario « Marine Le Pen »).
La présidente, Le vice-président,
Catherine Gras Gilbert Deleuil