Petit déjeuner du mercredi 8 juin de 8h00 à 9h30
avec Reine-Marie Halbout, Coach
Reine-Marie Halbout, l’invitée de ce petit déjeuner est Coach, superviseur et psychanalyste d’orientation jungienne. Elle est Membre Titulaire de la Société française de Psychologie analytique , SFCoach. Elle enseigne dans différents cursus de formation au coaching et à la psychothérapie. Elle donne régulièrement des conférences et a participé à la rédaction de nombreux ouvrages sur l’accompagnement.
Reine-Marie Halbout est également présidente des Cahiers jungiens de psychanalyse dans lesquels elle signe de nombreux articles sur les travaux menés par Carl Gustav Jung, créateur de la psychologie analytique, à qui l’on doit plusieurs concepts tels que l’inconscient collectif, les archétypes, les types psychologiques (utilisés actuellement dans le coaching), l’imagination active, les synchronicités…
Un article de Psychologies magazine paru en juin 2018 expliquait pourquoi Jung était « à la mode » : « Aux antipodes du pessimisme de Freud, pour qui l’être humain est destiné au déchirement intérieur permanent, Jung propose un chemin vers la positivité et l’harmonie, destinations paradisiaques en temps de crise, où nous avons envie de rêver, d’échapper aux dures lois de la raison, de nous dire que le vrai pouvoir est celui de l’esprit. Jung répond parfaitement à ces besoins. D’où l’utilité de le découvrir ou de le redécouvrir aujourd’hui ».
Quelques mots sur Carl Gustav Jung
ou comment Jung devint Jung
En 1900, le jeune psychiatre Carl Gustav Jung (26 juillet 1875 – 6 juin 1961) entre au Bürgholzli, hôpital psychiatrique de Zurich, en Suisse. Six ans plus tard, il se passionne pour les idées de Freud, avec qui il entretiendra une correspondance comptant trois cent quatre-vingts lettres. Jung s’efforce de vérifier les intuitions théoriques du maître, en qui il voit un père – dix-neuf ans les séparent. En 1908, Freud propose de faire de Jung son héritier, son « dauphin ». L’idylle se termine en 1911, car Jung s’éloigne de son interprétation des rêves (le rêve comme réalisation d’un désir sexuel inconscient) pour se plonger dans les mythes, l’histoire des civilisations, la spiritualité. Pour lui, la sexualité n’est pas le moteur de la vie psychique. En 1914, c’est la brouille définitive, Jung quittera la présidence de l’Association psychanalytique internationale, où Freud l’avait installé. Il deviendra l’inventeur de la « psychologie analytique ». Toutefois, la psychanalyse freudienne lui doit son principe de base : l’idée que tout psychanalyste doit en passer par une longue analyse personnelle pour pouvoir exercer.
A propos d’enjeux du monde contemporain…
Un extrait du livre de Carl Gustav Jung « L’homme et ses symboles »
Le monde s’est déshumanisé
« A mesure que la connaissance scientifique progressait, le monde s’est déshumanisé.
L’homme se sent isolé dans le cosmos, car il n’est plus engagé dans la nature et a perdu sa participation affective inconsciente, avec ses phénomènes. Et les phénomènes naturels ont lentement perdu leurs implications symboliques.
Le tonnerre n’est plus la voix irritée d’un dieu, ni l’éclair de son projectile vengeur. La rivière n’abrite plus d’esprits, l’arbre n’est plus le principe de vie d’un homme, et les cavernes ne sont pas habitées par des démons. Les pierres, les plantes, les animaux ne parlent plus à l’homme et l’homme ne s’adresse plus à eux en croyant qu’ils peuvent l’entendre. Son contact avec la nature a été rompu, et avec lui a disparu l’énergie affective profonde qu’engendraient ses relations symboliques.» (cf. C.G. Jung » L’homme et ses symboles « , Robert Laffont, 1964 p 95 site Espace francophone jungien).