Sous réserve d’annulation et de report du fait du mouvement de grève dans les transports toujours en cours à l’heure où nous publions cette présentation, Galilée.sp accueillera Bouchera AZZOUZ pour ce premier petit déjeuner de l’année 2020.
Présentation de Bouchera Azzouz
d’après le site internet France Culture 15/01/2017
« Bouchera Azzouz est une essayiste pertinente. Elle vivait dans une famille musulmane où sa mère était pieuse et son père était un humaniste, profondément féministe. L’islam se pratiquait alors sobrement, dans l’intimité du foyer familial et les amitiés se tissaient sans jamais faire cas de l’appartenance religieuse. Puis l’adolescence arrive dans une situation nationale délicate et un contexte international compliqué. Petit à petit, être «musulmane» confère à l’identité un caractère confessionnel. Bouchera Azzouz y cède et porte le voile pendant une quinzaine d’années. Aujourd’hui, elle raconte, dans l’émission, pourquoi elle s’est dévoilée et donne un condensé de réponses à ce questionnement complexe relatif à la féminité. »
Bouchera Azzouz est née à Saint-Denis et a grandi à Bobigny au début des années 70. Troisième d’une fratrie de 10 enfants, elle endosse très jeune la fonction « d’adjoint-mère » qui va forger, depuis l’enfance, à la fois sa curiosité au monde et plus particulièrement à la condition des femmes immigrées. Cette prise de conscience qu’être « femme » est une épreuve de tous les jours va structurer avec les années une approche empirique du « féminisme » qui deviendra à force de luttes et de réflexion, le « féminisme populaire ».Traversée par les questions de l’identité, elle raconte au travers de son dernier livre, un essai autobiographique, « Fille de daronne et fière de l’être » paru aux éditions Plon (mai 2016), comment elle s’est construite entre son identité « d’immigrée » et celle de citoyenne en devenir. Un long cheminement qui a donné lieu aussi à un film documentaire qu’elle écrit « Nos Mères Nos Daronnes » (2015) pour France Télévision (co-réalisé avec Marion Stalens). Aborder l’immigration par un nouveau prisme, celui du féminisme est une démarche inédite. Il permet de transformer les imaginaires et de décliner au féminin l’histoire de nos quartiers.
Elle revendique l’héritage féministe qui lui vient de sa mère et de toutes ces femmes de son quartier qu’elle a vu se battre au quotidien pour arracher leur liberté. Elle poursuit à la fois son combat de femme engagée sur la question sociale, au sein de son association « Les Ateliers du Féminisme Populaire ». L’action principale de cette structure est de donner aux femmes les moyens de leur émancipation au travers du PAAF, le plan d’accompagnement à l’autonomie des femmes.
En préparation de son prochain film pour France Télévision » On les appelait beurettes » [1], elle prolonge son analyse des quartiers et poursuit sa relecture féministe de l’histoire.
Elle est aussi co-auteur avec Corinne Lepage du livre « Les femmes au secours de la République, de l’Europe et de la planète » paru aux éditions Max Milo (2015).
[1] présentation de ce documentaire de Bouchera Azzouz Réalisatrice : Bouchera Azzouz Auteur : Bouchera Azzouz Producteur délégué : Olivier de Bannes Diffuseurs : France 2, Public Sénat Année de diffusion : 2018 Durée : 52 minutes
Pour faire plus ample connaissance…
- Un extrait du livre de Bouchera Azzouz « Fille de daronne et fière de l’être »
- Et une vidéo de l’intervention de Bouchera Azzouz lors du Colloque « Pour une gouvernance partagée. #JamaisSansElles : la mixité en action », Hôtel de Lassay, Assemblée Nationale, Paris, 17 juin 2019