Va-t-il faire froid et aurons-nous suffisamment d’énergie cet hiver pour nous chauffer et alimenter nos usines ? Notre réseau de transports publics en Ile de France est vieillissant et saturé, sans compter que la RATP manque de conducteurs … Pourquoi avons-nous détruit les lignes ferroviaires locales et pourquoi faut-il plus de temps, aujourd’hui qu’en 1965, pour parcourir la distance Paris-Limoges ? Comment a-t-on fait pour, collectivement, mettre à genoux l’hôpital public ?
Ça, ce sont des problèmes – bien réels – d’aujourd’hui auxquels nous sommes, collectivement, confrontés.
Pourtant, il fut un temps où ces services publics n’existaient pas … il fut un temps où ils ont été créés et où ils étaient balbutiants…il fut un temps où ils commencèrent à nous être utiles tout en étant efficaces … Est-ce à ce moment-là que nous avons oublié de regarder ce dont ils avaient besoin pour fonctionner et continuer à se transformer ?
C’était quand l’ÂGE D’OR ? Et comment y revenir ?
En fait, l’Âge d’OR, c’est comme le Père Noël, ça n’existe pas !
Bien sûr, on peut en rêver ; on peut entretenir nos nostalgies d’enfants impuissants ; on peut préférer suivre notre pente naturelle au moindre effort.
Alors, il faut savoir que lorsque l’on choisit cette stratégie, ça s’appelle l’OMBRE. Et l’ombre est ce qui asphyxie la conscience individuelle et la conscience collective.
Chacun.e a une OMBRE et les sociétés aussi. L’OMBRE, c’est ce que l’on n’aime pas en soi ou chez les autres, c’est ce que l’on ne sait pas encore, c’est ce qui nous échappe et nous met en colère ou nous déprime, ce sont nos évitements etc. Franchement, l’OMBRE, ce n’est pas confortable du tout ! Ni la sienne ! Ni celle des autres ! Et quand les OMBRES se battent entre elles, les situations deviennent mortelles.
Peut-on se débarrasser de son ombre et, si oui, comment ? Lui tendre un guet-apens ? L’endormir avec un somnifère ? Faire un détour pour ne pas la voir ? La projeter sur son voisin pour que ce soit lui qui nous en débarrasse ?
Eh bien non ! Ça non plus, ça ne marche pas. Car l’ombre accumulée explose à la figure au moment où on ne s’y attend pas, au pire moment, celui où on n’est pas préparé.
L’ombre, il faut y faire face en se retroussant les manches.
Individuellement, dans sa vie de tous les jours. Il faut balayer chez soi, apprendre autrement, composer avec ses voisins, réparer ce qui est détraqué, soigner ce qui est blessé …
Collectivement, et par exemple pour nos réseaux de service public, cela veut dire qu’il faut réinvestir, reconnaître les erreurs de politiques publiques, changer de modèle économique, s’excuser auprès des agents publics de l’hôpital pour les mauvais traitements dont ils sont l’objet et qui empoisonnent leur quotidien, nommer des dirigeants humains, engagés et compétents, faire travailler les gens ensemble en leur en donnant les moyens, moderniser, transformer, adapter, inventer…
Ma Chronique n’est ni une liste au Père Noël (la date est passée et je n’y crois plus) ni une liste de bonnes résolutions (comme celles que l’on prend dans les premiers jours de janvier et qu’on oublie en février) …
Ma Chronique est un espoir de Sagesse individuelle et collective, une envie d’éducation mutuelle à l’émancipation de la conscience individuelle et collective, un programme écologique pour apprendre à vivre ensemble avec nos diversités, nos contradictions, nos besoins et nos limites.
« J’ai l’espoir anxieux que le sens l’emportera ». Carl-Gustav JUNG |
C’est aussi un espoir de courage pour continuer à construire des réseaux publics écologiques, efficaces et performants
Qu’est-ce que les Lumières ? C’est, par un effort de conscience individuelle et collective, envisager ensemble et construire ensemble un Monde meilleur, écologique, juste et fraternel qui commence aujourd’hui.