Les amis de Galilée.sp connaissent Philippe Valode, banquier, éditorialiste, historien, qui était intervenu lors d’un précédent « petit déjeuner » en octobre 2020 pour évoquer la figure de « De Gaulle, un homme dans l’histoire ».
Le mercredi 11 mai prochain, Philippe Valode abordera le thème de la dénazification de l’Allemagne au lendemain du suicide d’Hitler dans son bunker le 30 avril 1945.
Philippe Valode est auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la période de la Seconde guerre mondiale en général et sur le régime nazi en particulier, dont « les derniers jours des chefs nazis » ouvrage co-écrit avec Luc Mary et « Karl Dönitz, successeur d’Hitler durant 23 jours », Editions du Rocher, 2021.
Quelques compléments d’information sur le thème de la dénazification
Sur le site du musée des Alliés (Berlin)
Sur le blog https://marcaurele.over-blog.com/2021/01/la-denazification-les-coulisses-de-l-histoire.html
Ce site fait référence au documentaire du cinéaste Mickaël Gamrasni (bande annonce disponible ici). Le documentaire a été diffusé sur Arte en janvier 2021.
« Mise en place dès la fin de la guerre, la dénazification aurait durablement sorti la société allemande des affres du fascisme, du totalitarisme et de l’autoritarisme. Et pourtant cette vaste opération d’épuration fut loin d’être totale et a connu bien des ratés et des limites. Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie est vaincue. Surmédiatisé, le procès de Nuremberg sonne quelques mois plus tard comme la promesse d’épurer l’Allemagne d’une idéologie dévastatrice. Mais cette tâche va rapidement relever du vœu pieux. Malgré leurs intentions initiales, les Alliés savent déjà qu’il sera impossible de « traiter » les millions d’Allemands qui ont gravité autour du parti nazi. L’irruption de la guerre froide fait bientôt passer la dénazification au second plan des préoccupations. Dès 1947, le nazi n’est plus l’ennemi à combattre : le communiste et le capitaliste le remplacent. Les Américains et leurs alliés se livrent à une course à l’exfiltration de scientifiques renommés. Soucieux de ne pas priver l’Allemagne de ses forces vives pour sa reconstruction, ils réduisent l’épuration à un simple questionnaire. En zone soviétique, la traque des anciens nazis constitue surtout un moyen de répression contre les opposants au nouveau régime. Il faut attendre les années 1960 pour que le procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem replace la Shoah sous le feu des projecteurs, et pour que l’obstination du procureur Fritz Bauer aboutisse au procès de Francfort. Pour la première fois, la jeunesse allemande découvre les crimes nazis et réclame des comptes à ses parents ».